Golden Eighties - Chantal Akerman, France, 1986

Golden Eighties - Chantal Akerman, France, 1986

1h39, DCP

Int : Delphine Seyrig, Myriam Boyer, Fanny Cottençon

« Chantal Akerman est l’une des réalisatrices les plus importantes de l’histoire du cinéma et chaque image qu’elle a fabriquée a été importante. Jeanne Dielman vous fait croire en la mise en scène, à quel point on peut être radical. Or être radical, c’est aussi être généreux, c’est là la force qu’elle nous donne. »

Céline Sciamma, cinéaste

Célébrer Chantal Akerman, cinéaste belge disparue il y a maintenant 10 ans, avec son unique comédie musicale, Golden Eighties, l’une de ses œuvres les moins connues. Un film chanté et dansé, gai et coloré, en hommage à l’univers de Jacques Demy. Comme dans Jeanne Dielman, l’histoire est simple : un salon de coiffure fait face à un magasin de prêt-à-porter. Robert, le vendeur de robes, doit se marier avec Mado, la coiffeuse. Mais il aime Lili, une autre coiffeuse. Lili est en couple avec Monsieur Jean, le propriétaire de son salon. Un univers que Chantal Akerman connaît bien, ses parents travaillant dans la couture et la confection.

Initialement intitulé La Galerie, ce chassé-croisé amoureux se déroule en huis clos, dans une galerie marchande, construite entièrement en studio sur le modèle du centre commercial bruxellois La Toison d’or. D’un rythme effréné, le film nous entraîne dans un univers enchanté des années 80, où l’on chante et danse la difficulté des relations amoureuses. Chantal Akerman a elle-même écrit les paroles des chansons, mises en musique par le compositeur et pianiste de jazz Marc Hérouet. Elle offre ici son premier rôle à Lio qui joue Mado, éprise d’un amour naïf. Comme dans tous ses films, il reste un zeste de mélancolie. Jeanne, interprétée par Delphine Seyrig, en référence directe à Jeanne Dielman, regrette un amour passé.